Bestiarium I

02 de juliol 2006

Ses ailes de géant l'empêchent de marcher...

Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.

À peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !

Le poëte est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.


L'albatros, el gran poema de Baudelaire i una au majestuosa que va tenir la desgràcia d'inspirar el logo d'un partit polític: Puaggg!





A veure si amb uns petits retocs...
OK!







Aha, ara sí. Alliberat. I un link interessant de regal:
http://alasdealbatros.blogspot.com/